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Interview de Loïc Le Bellec (US La Gacilly) après sa performance sur la Route Bretonne.
Loïc Le Bellec, tu es certainement un homme heureux après ta performance sur cette 25ème Route Bretonne ?
« Comment pourrait-il en être autrement !? Cest sûr quun national qui fait 4 de la Route Bretonne lors de sa première course officielle, cela na pas dû arriver souvent. Ce qui me satisfait le plus cest que ça prouve que mon entraînement hivernal, qui était calculé pour faire un bon début de saison, a été judicieux et payant. Ca cest une vraie récompense car comme tout le monde, jaime le travail bien fait. »
Tu as réalisé une longue échappée soit 135 km avec les meilleurs, quelles impressions à tu ressentis au long de cette chevauchée ? Tu y as cru ?
« Dès les premiers kilomètres jai accompagné les coups. Jai eu de la chance quun coup de 7 coureurs se fasse assez vite car on laisse pas mal de force quand on est attaquant, sur 160 Km, ça ne pardonne pas. Du coup les 60 premiers kilomètres déchappées ont été un vrai moment de bonheur, avec les motos de journalistes qui narrêtaient pas de filmer et de nous prendre en photo. Cétait très impressionnant. Par contre quand le contre est rentré, on était très nombreux et ça devait logiquement casser. Etre dans le premier groupe était une obligation, entre les Côtes dArmor et les Bretagne-Jean Floch la chasse en revenait logiquement aux coureurs isolés. Après cela, tout sest enchaîné et je crois bien que cest mon mental qui ma permis daller au bout, car jétais quand même un cran en dessous. Mais je ne suis pas du genre à baisser les bras, tant quil me reste un peu dénergie jy crois. »
Quelle était lambiance au sein des échappées sur la course ?
« Géniale, très pro. Ca change de voir des gars qui prennent leurs responsabilités en assumant leur rôle de favori. Il ny avait aucune agressivité mais en même temps celui qui navait pas le couteau entre les dents ne pouvait pas être devant. Ca jadore. Parfois en national, on voit des gars qui sont capables de faire 80 Km déchappée sans passer de relais (ou bien deux ou trois devant le podium en fin de course), et qui osent malgré tout faire le sprint pour tenter daller gagner. Personnellement je ne men cache pas, je suis loin davoir fait le gros du travail devant, contrairement à Julien Gonnet. Et je suis fier davoir vu de près sa performance, quil aurait été dommage de voir se transformer par un résultat en dessous de cette troisième marche. Ca restera un excellent souvenir sportif. »
Si on tavait dit à Marzan dimanche dernier que tu serais aussi performant à St Avé, tu laurais cru ?
« La route Bretonne 2005, jy pense depuis septembre 2004. Donc oui je voulais arriver avec de bonnes jambes pour pouvoir mexprimer du mieux possible. Maintenant à Marzan le style de course était très différant. Léchappée de ce prix douverture avait eu beaucoup de mal à sorganiser, et du coup cétait très nerveux. Dans ces conditions, il est difficile de sexprimer car on joue un peu à la roulette russe. Par contre cest vrai que lors du final que jai fait en solitaire à Marzan, jai senti que les jambes tournaient bien, même si je métais un peu relâché à lamorce du dernier tour, ce qui mavait valu une petite frayeur (lécart était passé de 50 à 15). Maintenant on maurait dit ça, oui je signais tout de suite ! »
Deux mots sur léquipe Jean Floch !
« Deux mots ? Elégance et classe ! Leur tenue est magnifique, et puis ces coureurs cest des vraies motos ! On pourrait dire aussi « maîtrise collective ». Même si avec les oreillettes ça aide, leur course déquipe est quasi-parfaite. Heureusement pour eux, car je pense quavec chacun un maillot différent, Julien Gonnet était capable de faire un joli coup. Il ma impressionné. Si javais été capable de lui faire le sprint darrivée, je naurais même pas essayé tant il méritait cette place de 3, voir mieux. »
Sur la photo, on retrouve le surprenant, Loïc Le Bellec (US La Gacilly) en dernière position du groupe. Devant lui, le futur vainqueur de lépreuve, Stéphane Pétilleau (Bretagne-Jean Floch), tandis que Julien Gonnet (Maître Jacques- Cotes dArmor Cyclisme) est obligé de faire leffort derrière Carl Naibo (Bretagne-Jean Floch) parti seul dans les derniers km. (Photo, X. Séné - veloreportage)
Source : Interview de D. Denis (veloreportage)
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