Loïc face à sa bête noire à Cleunay !

(Loïc Le Bellec signe une jolie 2^ème place. Barbier à droite remporte brillamment l'épreuve)

"Cleunay-Cleunay ? Je crois bien que c'est la première fois que je termine !" 

   La dernière classique bretonne nationale en ligne, est véritablement la bête noire du Gacilien. Il est vrai qu'il n'avait pas pour habitude de s'entraîner sur ses fins de saisons, et l'épreuve Rennaise traverse de nombreuses difficultés, impitoyables pour les plus usés de leur saison...

   Dans les 10 premiers kilomètres, une quinzaine d'hommes prenaient le large, où Loïc avait pris place, comme dans la totalité (!) des échappées du jour.

"J'ai assez vite compris qu'on n'irait pas bien loin : beaucoup de coureurs passaient trop gentiment. Mais c'était comme même un bon coup, car cela nous a permis d'arriver placés en bas de la première difficulté."

    Peu après ce grimpeur (Talensac), de nouvelles attaquent fusaient. La course, très décousue, voyait déjà ses premiers usés, de nombreuses cassures se créant.

"On est parti à une bonne quinzaine. Au début ce n'était pas la grosse entente, mais il y avait toujours quelqu'un pour réorganiser le groupe."

   L'écart oscillant entre 30" et 40", c'est finalement avec un peu mois d'avance sur un contre que les courageux allaient attaquer la partie délicate... Jugez plutôt, le "petit Tourmalet", puis la côte de Bourg des Comptes, direction Laillé ou quelques bosses devaient être franchies à la suite, avant de monter Pont-Réan. 30 Km pour un sacré appétit !

"D'habitude, je souffre beaucoup sur cette partie. Cette année, je me savais en bonne condition, et j'ai pris un plaisir fou, surtout en me remémorant les galères que j'ai vécu ici !"

   Sortant à 3 en haut du premier grimpeur, puis à une dizaine en haut de Bourg des Comptes, c'est finalement peu avant Laillé qu'ils repartirent à 3.

"Je voulais provoquer des cassures, l'idéal étant de partir à 6 ou 7 vu le parcours."

   Et c'est bien à 9 coureurs qu'ils se retrouveront après Laillé. Pourtant, un regroupement général (vingtaine d'hommes) s'effectuait en bas de la dernière difficulté du jour.

"Si on arrivait à 20 en haut, on aurait été 20 à rejoindre le circuit. Je connais parfaitement ces routes, et il fallait que ça casse !"

   Parti en force à mi-bosse (soit à 1 Km du sommet), Loïc sera rejoint par Barbier.

"Il y avait 2 ou 3 gars en contre à 30m, c'était parfait ! J'ai continué à rouler au train, mais quand Barbier m'a passé, j'ai vu que tout le monde flanchait derrière."

   A 40 Km du but, c'est donc à 2 qu'ils prenaient le large.

"Ce n'était pas ce que j'avais espéré. Pour rejoindre le circuit, il n'y avait que des grandes lignes droites, et il y avait beaucoup de vent défavorable..."

   Finalement, les deux hommes iront... au bout !

"Cette année j'en ai fait des raids, et la machine est quand même usée ! Quand on est arrivé sur le circuit, je n'étais pas à mon aise, j'ai tout de suite compris qu'il me serait difficile de faire mieux que 2... Ils n'étaient pas loin derrière, ils nous avaient toujours en point de mire : j'ai fait ce que j'ai pu, et j'ai annoncé à mon compagnon d'échappée que si ça allait au bout, c'était pour lui. Il faisait 90 % du boulot sur le circuit final, et une victoire ça se mérite..."

   Autant dire que le Gacilien n'était donc pas mécontent de terminer 2^ème de l'épreuve... Faisant de Cleunay-Cleunay 2005, une fois n'est pas coutume, un de ses bons souvenirs !

   A noter, une affirmation sur le podium au micro de Jean Gillet à propos de son avenir sportif 2006 :

"Il y a de grandes chances que je sois à l'USG l'an prochain. Le club marche bien et il y a une très bonne ambiance. L'équipe dirigeante fait du bon boulot et le club est vraiment très stable. Ma décision n'est pas prise à 100 %, mais on arrive à la fin du mois de septembre..."

   Si le coureur ne sait pourtant pas s'il reprend sérieusement ou pas, Dominique (Méaudre), responsable technique du club, ne serait pas particulièrement à la recherche de coureurs :

"Si des coureurs arrivent, il n'y en aura pas beaucoup. Une chose est sûre, on n'ira pas les chercher !"

Affaire à suivre...

(Loïc)

(Dom et Michel Dieumegard, encore à l'avant, belle saison du boss ! Il paraîtrait qu'il préparerait une sortie musclée pour début octobre avec son poulain...)